Prendre sa retraite au Chili, par où commencer?

Pourquoi prendre sa retraite au Chili ? Où s'installer ? Comment fonctionnent les systèmes de retraite et de santé ? Découvrons-le dans cet article

31/07/2019, mis à jour le 15/06/2023

Est-il possible de s'installer au Chili une fois retraité ?

Il est tout à fait possible de venir vivre sa retraite au Chili. Pour cela, il vous faut demander un visa de résident temporaire comme retraité / rentier. Vous devrez prouver que vous bénéficier d'un revenu régulier vous permettant de vivre au Chili. Toute forme de revenu peut etre pris en compte : pension de retraite, loyer de biens immobiliers, dividendes d'actions...

Le Chili n'exige pas de montant minimum. Chaque dossier est analysé au cas par cas. Il faut compter environ USD 1000 par personne et par mois pour avoir de bonnes chances d'avoir un visa. En dessous, il est plus difficile d'obtenir un avis favorable.

Des fonds disponibles pour investir (au-delà de USD 50,000), ou l'achat d'un bien immobilier au Chili peuvent aussi aider pour obtenir un visa. Il faut cependant noter que le Chili ne propose pas de programme « visa contre investissement » comme certains autres pays qui vous donnent un visa en échange d'un investissement dans leur économie ou leur marché immobilier.

Pourquoi prendre sa retraite au Chili ?

De nombreux étrangers font le choix de vivre leur retraite au Chili, pour différentes raisons. Premièrement, si vous venez d'un pays occidental, le pouvoir d'achat est plus avantageux au Chili, bien que le pays reste cher pour la région. De nombreux expatriés font le choix de s'installer à Santiago, et notamment dans les quartiers de Vitacura, Las Condes ou Lo Barnechea, où les communautés d'étrangers sont très actives. D'autant plus que la zone centrale du Chili, autour de Santiago, bénéficie d'un climat méditerranéen très agréable à vivre.

Santiago, bien qu'étant le principal pôle économique du Chili, n'est cependant pas la seule zone où prendre sa retraite au Chili. Certains vont préférer :

  • S'installer au bord de la mer, dans la région de Valparaíso. De nombreux expatriés choisissent de passer leur retraite à Viña del mar ou à Valparaíso, deux villes dynamiques agréables à vivre et relativement sûres. Vous pourrez alterner entre baignades (bien que l'océan Pacifique soit plutôt frais) et ballades sur la plage et activités culturelles, notamment à Valparaíso, ville tout en couleurs connue pour son musée à l'air libre et abritant une des maisons de Pablo Neruda. Côté climat, la région connaît un climat océanique.
  • Ou bien un peu plus au nord, à La Serena, si vous affectionnez un rythme de vie et des paysages méditerranéens. La Serena offre de grandes plages, idéales pour de longues promenades en bord de mer. D'autant plus que le climat y est très agréable : en été, les températures dépassent rarement les 26°C, si bien que la chaleur n'est pas accablante. En somme, La Serena est l'un des lieux privilégiés pour passer sa retraite au Chili !
  • Ou encore au sud, dans la région de la Araucania, la région des lacs ou la région des fleuves. Au niveau activités, vous pouvez alterner entre randonnées dans les montagnes, les parcs naturels ou encore au bord des lacs, et journées détente aux nombreux thermes. Par exemple, les Termas Geometricas près de Pucón, thermes à l'air libre coincés entre deux falaises et dotés d'une végétation luxuriante. Le Sud du Chile est idéal si vous appréciez le mode de vie plutôt rural. Sachez cependant que ces régions sont très humides, il y pleut donc très souvent !

Comment fonctionne le régime de retraite chilien ?

Pour payer les pensions des personnes à la retraite, le Chili a recours à un système de capitalisation à cotisations définies, c'est-à-dire que le pays a choisi d'effectuer un transfert de ressources à travers le temps via l'épargne et les marchés financiers, plutôt que de façon instantanée entre actifs et retraités.

Pour faire simple, chaque personne cotise pour sa propre retraite durant sa vie active, et en retire une pension lorsqu'elle prend sa retraite. Les caisses de retraite sont appelées Administradores de Fundo de Pensiones (AFP).

Les cotisations sont prélevées chaque mois directement à la source et représentent environ 11 % du salaire. Ces cotisations sont obligatoires. Cependant, les AFP ne jouissent pas d'une bonne réputation au Chili, en raison de leur dépendance aux marchés financiers, de l'opacité de leur frais de gestion ainsi que des faibles pensions qu'ils versent aux retraités.

Si vous venez au Chili alors que vous êtes déjà retraité, la suite de cet article ne vous concerne pas.

Vous pouvez cependant lire notre article sur le visa retraite pour plus d'informations sur les démarches à réaliser.

S'il vous reste encore des années à effectuer et que vous souhaitez savoir comment fonctionne le système de retraite et les équivalences entre le système de retraite Chilien et le système dans votre pays d'origine, voici quelques informations ci-dessous.

Le régime de retraite pour les étrangers au Chili

En tant qu'étranger, il n'est donc pas toujours pertinent de cotiser au système public destiné aux non-résidents et/ou à un système de retraite privé comme l'assurance vie.

Il existe des aménagements pour les retraités étrangers installés au Chili. En effet, depuis la loi du 25 août 1982, un régime dérogatoire a été mis en place et permet aux étrangers de ne pas cotiser au Chili pour leur régime de retraite et leur couverture santé. Cette exemption est possible sous certaines conditions. En effet, les étrangers qui souhaitent conserver leur régime de retraite et de santé en dehors du Chili doivent remplir les critères suivants :

  • Être un technicien étranger, c'est-à-dire posséder un diplôme.
  • Être couverts par un régime social à l'étranger en cas de maladie, incapacité, vieillesse et décès.
  • Avoir un contrat de travail Chilien qui prévoit, dans des clauses spécifiques ou dans une annexe, l'application de cette loi d'exemption.

Si vous êtes actuellement salarié au Chili, il existe deux types de contrat : 

  1. Contrat d'expatrié : en règle générale, les expatriés maintiennent leur un contrat dans leur pays d'origine et ont éventuellement un contrat chilien avec une répartition des revenus entre les deux qui dépend de chaque entreprise. De ce fait, une cotisation au régime de retraite chilien peut être prévue. Dans certains cas, les expatriés, bien que détenant un contrat de leur pays d'origine et un contrat local, ont toute leur rémunération versée au Chili sur laquelle est prélevée une cotisation au régime de retraite Ces cotisations peuvent être évitées et ainsi augmenter la rémunération du salarié et alléger sa fiscalité, dans la mesure où ce dernier cotise déjà dans son pays d'origine). En effet, il peut, dès lors, bénéficier de l'exonération prévue par la loi.
  2. Contrat local : ce type de contrat s'applique dans le cas où le salarié n'a pas de contrat de son pays d'origine et l'ensemble de sa rémunération est versée en pesos au Chili. Naturellement, l'entreprise locale va cotiser à une caisse de retraite chilienne. Cependant, l'employé étranger peut tout à fait demander qu'on lui applique l'exemption de cotisation et verser les fonds qui auraient été normalement retenus pour son fond de retraite et son assurance maladie au Chili à un régime de pension publique ou privée à l'étranger. Les fonds seront, dès lors, versés au salarié et exonérés d'impôts. Ce retrait se réalise généralement lors du départ du Chili. Le fait d'avoir réalisé successivement plusieurs emplois n'a pas d'impact, puisque toutes les cotisations sont centralisées au niveau de l'AFP.

Quel que soit votre cas, il convient de vérifier si le retrait des fonds est intéressant. En effet, si votre pays d'origine dispose d'une convention d'équivalence avec le Chili concernant les retraites, il peut être plus intéressant de faire comptabiliser les années cotisées au Chili afin d'obtenir une retraite à taux plein.

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